Les populations de la métropole régionale de l’Est se bagarrent pour avoir de l’eau. Quand elle est disponible, l’eau fournie est source de nombreuses maladies diarrhéiques.
La scène est devenue banale. Des personnes qui se
bagarrent à la recherche de l’eau potable à Bertoua. Les habitants de la ville
vivent un véritable calvaire. Il faut se lever très tôt pour espérer avoir de
l’eau dans l’une des sources aménagées ou dans un forage. La qualité
approximative de l’eau que distribue la Camerounaise des eaux (CDE) a fait en
sorte que les populations se retournent vers les sources et forages. Avec la
crise qui a secoué la république Centrafricaine, la métropole régionale de
l’Est connait une augmentation accrue de ses habitants dûe à l’arrivée massive
des réfugiés. « Je me lève tous les matins à 4 heures pour aller
chercher de l’eau. », nous confie Valentin, vendeur d’eau. Dans son
pousse-pousse, on observe plus de cinquante bidons de 20 litres chacun. «Je
livre l’eau dans les domiciles à raison d’un bidon à 50 francs CFA. Comme j’ai
plusieurs clients, je suis obligé de faire plusieurs tours » poursuit
notre interlocuteur.
Au quartier Mokolo I dit résidentiel, la longue file d’attente nous renseigne sur les difficultés qu’ont les habitants à se procurer le précieux liquide. A la question posée à maman Rachel de savoir si cette eau est potable, elle nous montre les toilettes situées à proximité : « je me souviens qu’à l’école, le maitre nous disait que l’eau est incolore, inodore et sans saveur. Goutez à cette eau, vous ressentirez qu’elle a un gout amer. Pourquoi ? Parce qu’elle n’est pas pure. Mais, on n’a pas le choix. ». Au centre de santé intégré de MOKOLO I, le responsable nous apprend que les maladies les plus fréquentes sont la typhoïde, la dysenterie amibienne, les diarrhées. Tout ceci, affirme Aboukar, chef de centre « est dû à la mauvaise qualité de l’eau que consomment les populations ».
Les municipalités ont pourtant
fait des efforts en construisant des forages. TSALON Jean-Pierre, maire de la
commune de Bertoua 2e, prenant une carte de sa commune nous montre
les quartiers dans lesquels il a construit des points d’eau. « Je
reconnais que les populations ont soif de la bonne eau. On s’attèle à étancher
leur soif » lance monsieur le maire. En attendant, bagarres, maladies
sont le lot quotidien des populations du soleil levant qui espèrent toujours
voir les rayons du soleil leur apporter du bonheur.
Par: Giscard
Bounga, Journaliste communautaire
Radio Aurore - Bertoua Région de l’EST
Pour GREEN ALERT NETWOR
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