L'agriculture au Cameroun
est la principale source de croissance et de devises du pays. En particulier
l’agriculture dit familiale est le levier de base de la croissance agricole et
pilier incontournable de la sécurité alimentaire. On estime à près
de 95 % les producteurs agricoles camerounais appelés couramment agriculteurs
familiaux. Dans un contexte où les agro industries produisent essentiellement
pour l’exportation, ou produisent des produits non alimentaires (cas de
l’hévéa, coton...) les producteurs familiaux deviennent de fait le pilier
indispensable de la sécurité alimentaire. Lors des visites de terrain à Yaounde
et au Sud du Cameroun, l’équipe du Centre pour la communication et le
développement durable pour tous (CECOSDA) a constaté que la plupart des
cultures alimentaires vivrières qu’on trouve sur les marchés sont issues des
exploitations familiales de petite et de taille moyenne. En effet, d'après les
données récentes du programme national de développement participatif financé
par la Banque mondiale, les principales productions vivrières au Cameroun sont
la banane plantain avec 2 millions de tonnes, le manioc avec 3 millions de
tonnes, le maïs avec 1 million de tonnes, le macabo/taro avec 1,3 million de
tonnes, l'igname, le mil/sorgho, la pomme de terre. La production de fruits tel
l'ananas, le melon, la tomate, la mangue, la mandarine, le pamplemousse,
l'avocat et de légumes tel le haricot sec, le haricot vert, l'oignon, l'ail est
quant à elle stimulée par l'exportation grâce aux pays voisins qui sont de gros
demandeurs, et connaît ainsi un développement rapide. Le secteur souffre
toutefois de sa dispersion avec des exploitations de superficies moyennes
d'environ 1,5 hectare et d'une faible productivité malgré des surfaces
cultivables assez importantes. Son taux de croissance annuel se situerait aux
alentours de 4 % par an pour les années 2008-2011, selon la Banque mondiale.
Marché de plantain dans la région du Sud Cameroun |
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