Quelques méthodes de gestion traditionnelle de l’eau en agriculture dans les différentes zones Agro-écologiques de forêt.
Le Cameroun
renferme cinq zones agro-écologiques qui sont représentatifs des six
écosystèmes du pays. Dans chacun de ces espaces géographie de production
agricole et pastorales, les acteurs ruraux ont pu développer des mécanismes
d’adaptations pour faire face aux contraintes environnementaux et climatiques
actuelle.
source: présentation des grandes zones agricoles du Cameroun. (site web: http://chagriouestcamer.afrikblog.com). |
la grande zones forestière (pluviométrie bimodale et monomodale)
La
zone de forêts denses humides à pluviométrie monomodale (zone IV)
La zone
est comprise entre 2°6" et 6°12" de latitude Nord, et 8°48" et
10°30" de longitude Est. Elle couvre les provinces du Littoral et du
Sud-Ouest, ainsi que la bordure côtière de la province du Sud. Elle occupe une
superficie de 4,5 millions d'hectares dont 282 000 (soit 6,3 %) sont cultivés.
Le terrain, plat dans l'ensemble, comprend les pentes volcaniques du Mont Cameroun
qui culmine à 4095 m, les sédiments d'origine rocheuse le long de la côte. Le
climat est de type "camerounien", très humide et chaud, variante du
climat équatorial. Les pluies sont abondantes, en moyenne 2 500 à 4 000 mm, à
l'exception de la localité de Debundscha considérée comme l'une des régions les
plus pluvieuses du monde, avec 11 000 mm d'eau par an qui tombent suivant
un régime pluviométrique monomodal avec une saison sèche très peu prononcée. La
température varie entre 22 et 29°C et l'humidité de l'air entre 85 et 90 %,
d'où le caractère lourd de l'atmosphère. Les cultures annuelles dites vivrières
sont ici difficilement quantifiables. A côté de celles-ci, la zone regorge de
grandes cultures d'exportation: caféier, cacao, théier, bananier et bananier plantain,
palmier à huile, hévéa, etc.
- La zone de forêts humides à pluviométrie bimodale (zone v)
La zone
est comprise entre 2°6" à 4°54"/5°48" de latitude Nord et
10°30" à 16°12" de longitude Est. Elle s'étend sur la majeure partie
du plateau sud-camerounais entre 500 et 1000 m d'altitude. Elle couvre les
provinces du Centre, du Sud et de l'Est, sur une superficie totale de 22,5
millions d'hectares. Chaud et humide, le climat est de type
"guinéen", avec des températures moyennes de 25° C et une
pluviométrie de 1500-2000 mm par an, repartie en deux saisons humides bien distinctes.
Permettant deux cycles de cultures et un calendrier agricole étalé avec semis
et récoltes échelonnés. La végétation est composée de forêts denses
semi-décidues et sempervirentes. La pratique de la culture itinérante sur
brûlis suivie de jachères pour la restauration de la productivité du sol est
traditionnelle. Il s'agit essentiellement de cultures pérennes (cacao, caféier
robusta, divers arbres fruitiers) et annuelles et pluriannuelles (bananier
plantain, canne à sucre, maïs, tabac, cultures maraîchères, tubercules, etc.).
Mesure de gestion de l’eau face aux nouvelles contraintes environnementales et climatiques
La
gestion de l’eau est presque la même partout en zone forestière. Malgré
quelques petites différences les problèmes liés au déficit hydrique est le même
en agriculture car la plupart de ces données n’ont pas été actualisées depuis
plusieurs décennie. Mais néanmoins les techniques agricole essaye tant bien que
mal de s’adapté pour satisfaire et maintenir la production agricole en générale
et vivrière à un niveau acceptable face aux nouvelles contraintes climatiques
et environnementales.
La
solution la plus élégante consiste à :
-
couvrir de façon permanente les sols par des
cultures arborées avec un sous-étage rabattu plus ou moins exploité par le
bétail.
-
Sur les plateaux en faible pente, on
peut installer des cultures sarclées moins couvrantes (céréales, manioc ou
diverses cultures vivrières), l'essentiel étant de couvrir le sol pour réduire la dégradation des états de surface et
ralentir le ruissellement.
-
fertiliser les cultures sarclées par des
apports fractionnés d'engrais organiques et minéraux. En effet, le drainage est
tellement abondant durant la saison des pluies, que la majorité des éléments
nutritifs mis dans le sol sont entraînés dans les eaux de drainage aux mois de juin
et juillet, sauf si les plantes cultivées sont capables de les capter et de les
stocker dans leurs tissus.
-
Restaurer le taux de matières organiques
du sol, soit par la taille du sous-étage, soit par l'enfouissement des résidus
de culture, ou encore mieux, la gestion des résidus de culture et du paillage à
la surface du sol. Enfin, il est important de planter tôt, de planter dense et
d'organiser une fertilisation à la fois minérale et organique, fractionnée en
fonction des risques d'entraînement par les eaux de drainage, de la faible
capacité de stockage du sol, des besoins physiologiques de la plante, plutôt
que des carences du sol. Il est nécessaire d'apporter des amendements calcaires
si le pH est situé en-dessous de 4,8 pour éviter la toxicité aluminique.
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