Cadre réglementaire
Les bases juridiques de l’eau au Cameroun se
caractérisent par un cadre normatif très protecteur et un régime d’exploitation
rigoureusement encadré. La loi n°98/005
du 14 avril 1998 portant régime de l’eau.
Ce texte de référence fait de l’eau un bien du patrimoine commun de la
Nation dont l’Etat assure la protection et la gestion et en facilite l’accès à
tous. Le mérite de ce texte c’est d’établir une typologie des eaux ainsi qu’il
suit : les eaux de surface, les eaux souterraines, les eaux de source et les
eaux minérales. Une telle classification a un effet sur le régime de
l’exploitation qui peut être assortie selon le cas, du paiement ou non d’une
redevance lorsque les prélèvements sont faits à
des fins industrielles ou commerciales. Cette loi pose en même temps les
règles très strictes qui ont vocation à protéger l’eau contre toutes sortes
d’atteintes et établies parallèlement un régime de responsabilité et des
sanctions pénales assez dissuasives qui vont de la condamnation de « 5 à
15 ans de prison et du paiement des amendes de 10 à 20 millions de FCFA, avec
possibilité de doubler les peines et amendes en cas de récidive ». Les
textes d’application de cette loi ont à ce jour été intégralement pris.
La loi n°96/12 du 5 août 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement.
Cette loi, qui ne porte pas spécifiquement sur l’eau, aborde la question sous l’angle de la
protection de l’environnement d’après le plan d’action national de gestion
intégrée des ressources en eau (PANGIRE,
décembre 2009).
Quelques statistiques
D’après plusieurs travaux sur le sujet
le taux de couverture reste
encore très faible : 30% en zone urbaine et 40% en zone rurale (rapport d’étude
national sur le secteur de l’eau au Cameroun). En milieu rural, les deux
derniers recensements montrent que la situation ne s'est pas améliorée au cours
des deux dernières décennies : le taux de couverture se situe encore largement
en deçà de 40 %. Le gouvernement projette de réaliser un point d'eau (puits ou
forage équipé d'une pompe manuelle) pour toute agglomération de 300 à 500
habitants. Les communautés de 2500 à 5000 habitants bénéficieraient quant à
elles de systèmes d'alimentation en eau potable soit par gravitation, soit par
pompage avec traitement sommaire. Elles devraient participer aux charges d'entretien
de leurs installations.
la qualité approximatives de l'eau dans la zone de Maroua |
Notre constat
les conditions difficiles d'accès à l'eau potable |
Nos suggestions
Il est important que les choses changent en faveur des populations locales.
Pour ce faire nous suggérons ceux-ci :
·
Les
collectivités décentralisées territoriale doivent de plus en plus s’impliquées au
projet d’adduction d’eau potable leur localité.
·
Former
et informer les populations locales sur la maintenance de l’ouvrage.
·
Choisir
des sites accessibles à toutes les personnes ; ne pas mettre le forage
dans le domaine d’un particulier.
·
Recruter
les villageois instruis pendant la construction de l’ouvrage ce dernier pourra
en assuré la maintenance.
·
Associé
les acteurs de la société civil pour les phases de sensibilisation.
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